dimanche 29 mars 2015

Adieu Hélène ! Bonjour Figaro !

Nous venons de quitter une nymphomane, enlevée par un bêlatre prétentieux, pour retrouver un comte, un « ci-devant » comme on l'écrivait sous la révolution, qui s'apprête à se farcir la fiancée, la promise de son propre domestique ! Une honte ! Décidément ! On n'en sortira jamais de ces histoires de coucheries. Heureusement, il y a la musique de Mozart. Notre magnifique Mozart ! Il pourrait mettre en musique l'annuaire téléphonique ou le code civil en entier que nous le chanterions toujours avec bonheur! Mais revenons à notre prestation, à nous ! Donc on va chanter le chœur des domestiques qui doivent honorer leur maître pour une « glorieuse » action, c'est à dire l'abandon d'un droit de cuissage, imposé en secret par le rusé Figaro. Cela se situe à la fin de l'acte I à la scène VIII, 8, ou huit pour ceux qui se sauraient plus lire « vé bâton, bâton, bâton » !
Quand le comte s'apprête à chasser Chérubin, témoin involontaire des menées libidineuses de son maître. Et « libidineuses » n'a rien à voir avec un régime amincissant. Je le signale pour certaines de ces dames qui pourraient avoir quelques défaillances de vocabulaire. Donc, nous avons commencé les répétitions dans la joie, le bonheur et l'allégresse, après que Jérôme et Véronique aient complimenté, non pas « l'armée française » comme le chantait Paulus en 1886, mais les deux chœurs de Moissy et Savigny pour leur belle performance dans la Belle Hélène. Ensuite nous avons répété en pupitres séparés, ce qui a été d'une très grande efficacité et nous a bien fait progresser.
Je crois que nous allons bien nous faire plaisir avec ces « noces ». D'ailleurs, il faut que je vous parle d'un trio « infernal » qui m'a toujours ravi et passionné ; Beaumarchais, Mozart et Rossini !
Ah ! Ces trois là ! Ils résument bien, à eux trois, le génie lyrique et culturel de cette Europe du 18 et 19 ième siècle, bien avant celle des marchands et des financiers de notre époque. Jugez plutôt :
Une histoire qui se déroule en Espagne, écrite par un Français, mise en musique par un Autrichien et un Italien ! C'est-y pas beau ? Beaumarchais était un filou, un marchand d'armes, un spéculateur, un espion, et un coureur de jupons. Il nous a quand même « pondu » deux chef-d’œuvres ! Mozart, n'en parlons pas ! Mais ceux qui ont eu la chance, le plaisir de voir le film de Milos Forman « Amadeus » se souviennent sûrement de la scène ou très jeune musicien présente à l'Empereur et au co-prince évêque, les débuts de son opéra. Un pur bonheur ! Quant à mon gentil Rossini (pas rossignol ! Quoi que?) j'ai une tendresse pour lui car sa musique reflète bien son tempérament d'Italien heureux de vivre et gourmand de la vie. On lui doit le fameux « tournedos Rossini ». Cela ne l'a pas empêché de terminer Directeur du Théâtre-Lyrique de Paris.
Bon ! Je vous ai crée une nouvelle page dans le site de la chorale où vous trouverez nos répétitions habituelles, bien sûr, expurgées des toussotements, des raclements de gorge, de cris d'oiseaux, de remarques intempestives, de rires niais (les miens!) etc... !
A suivre ! 

 PS je vous mets ici le lien sur la page: Les noces de Figaro

Aucun commentaire: